supervision

La supervision est un processus de contrôle permanent de la pratique auquel se doit de se soumettre tout psychothérapeute.

A intervalles réguliers, en général une fois par mois, mais plus si nécessaire, le praticien consulte l’un de ses pairs, souvent plus expérimenté que lui dans la profession, pour lui présenter son travail avec ses patients, ceci de manière tout à fait anonyme pour ceux-ci, afin de protéger le secret de la consultation.

Cette rencontre peut se passer en individuel ou en groupes, l’avantage de la seconde solution étant de partager avec ses collègues les expériences de chacun.

Elle a pour objectif de permettre au thérapeute de débusquer les liens sous-tendant la relation à son patient et pouvant venir la perturber: telles ses propres projections, là où son histoire personnelle peut rencontrer celle de celui-ci; les phénomènes de « transfert » et « contre-transfert » et qui viennent aussi troubler la relation d’accompagnement.

Elle permet aussi à chacun de remettre en permanence à jour ses connaissances dans ce partage avec les autres thérapeutes et le superviseur.

Les superviseurs eux-mêmes, dont je suis, se soumettent à une supervision car ils ont tout autant besoin de ce « tiers-absent » pour éclaircir leur pratique de thérapeute et de professionnel de la supervision où peuvent aussi se produire les phénomènes décrits plus haut.

Cette exigence, que les psychothérapeutes ne partagent qu’avec les psychanalystes, est un devoir éthique et déontologique et il s’agit de l’un des 5 points exigés par les organismes professionnels d’agrément ou de titularisation dont le SNP-Psy, le Psy en Mouvement . ou la FF2P. entre autres.

Une psychothérapie relationnelle sérieuse ne saurait se pratiquer exclusivement à partir de connaissances intellectuelles acquises à l’Université ou ailleurs, mais exige une implication complète et permanente du thérapeute, implication dont la supervision n’est qu’un des aspects et qui inclut en outre sa psychothérapie ou psychanalyse personnelle, sa formation permanente, la reconnaissance par ses pairs, l’adhésion à un code éthique et déontologique, etc.. (voir les 5 points)

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